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En 2009, le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde contre la fragilité de la croissance macroéconomique mondiale, qui pourrait entraîner des troubles sur les marchés financiers mondiaux. En conséquence, les banques centrales ont fini par chercher de nouveaux moyens de stimuler la croissance économique, comme la « monnaie hélicoptère », qui constitue une alternative à l’assouplissement quantitatif (QE) qu’elles mettaient en œuvre.
Les banques centrales du monde entier ont parfois eu du mal à stimuler la croissance économique après la crise financière de 2008-2009 et la Grande Récession. Ils ont utilisé presque tous leurs outils pour tenter de stimuler la croissance économique, notamment des taux d’intérêt négatifs et des programmes de relance mensuels par l’achat d’obligations. La Banque du Japon (BOJ) et la Banque centrale européenne (BCE) ont fortement réduit leurs taux d’intérêt, pour tenter d’empêcher les banques d’accumuler de l’argent et d’encourager les prêts à la consommation pour soutenir la croissance.
Les économistes ont travaillé dur pour trouver de nouveaux outils permettant de stimuler la croissance et de ralentir la spirale descendante. L’un de ces instruments, la monnaie hélicoptère, également connue sous le nom de monnaie hélicoptère, est un moyen d’injecter des liquidités dans l’économie. Alors, quelle est la différence entre l’argent hélicoptère et le QE ? Jetons un coup d’oeil.
Leçon principale
- Alors que les banques centrales épuisent leurs outils de politique monétaire conventionnels, elles disposent encore de plusieurs alternatives pour stimuler la croissance économique.
- L’assouplissement quantitatif (QE) permet aux banques centrales d’acheter des titres à long terme ou non gouvernementaux sur le marché libre pour augmenter la masse monétaire et encourager les prêts et les investissements.
- La monnaie hélicoptère fait référence à l’augmentation rapide de la masse monétaire, notamment par le biais de mesures fiscales telles que l’augmentation des dépenses ou la réduction des impôts, comme moyen de relancer une économie faible.
La différence entre la monnaie hélicoptère et le QE
L’argent hélicoptère, ou « largages d’hélicoptères », est un outil politique théorique et peu orthodoxe que les banques centrales ou les gouvernements pourraient théoriquement utiliser pour stimuler l’économie. L’économiste Milton Friedman a introduit le système de monnaie hélicoptère en 1969, mais l’ancien président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, l’a popularisé en 2002. Théoriquement, cette politique devrait être utilisée dans un environnement de taux d’intérêt bas, lorsque le taux de croissance de l’économie reste faible. La monnaie hélicoptère implique qu’une banque centrale ou un gouvernement central fournisse de grandes sommes d’argent au public, comme si l’argent était distribué ou dispersé depuis un hélicoptère. Cela pourrait prendre la forme d’une politique monétaire bancaire ou d’une politique budgétaire gouvernementale par le biais de réductions d’impôts ou de programmes de dépenses majeurs, y compris des programmes d’aide tels que les chèques de relance versés aux ménages américains pendant la crise de 2020.
Contrairement au concept d’utilisation de la monnaie hélicoptère, les banques centrales peuvent également recourir à l’assouplissement quantitatif pour augmenter la masse monétaire et réduire les taux d’intérêt en achetant des titres publics ou d’autres titres financiers sur le marché afin de promouvoir la croissance économique. Contrairement à la monnaie hélicoptère, qui consiste à distribuer de la monnaie imprimée au public, les banques centrales utilisent l’assouplissement quantitatif pour créer de la monnaie, puis acheter des actifs avec la monnaie imprimée. Le QE n’a pas d’impact direct sur le public, tandis que l’argent hélicoptère est fourni directement aux consommateurs pour augmenter leurs dépenses.
Différences dans les conséquences économiques
L’un des principaux avantages de la monnaie hélicoptère est qu’elle crée théoriquement une demande immédiate des consommateurs, découlant de la capacité d’augmenter ses dépenses sans avoir à se soucier de la manière dont l’argent sera financé ou utilisé. Bien que les ménages puissent placer de l’argent sur des comptes d’épargne au lieu de dépenser de l’argent si la politique n’est mise en œuvre que pour une courte période, en théorie, les dépenses de consommation augmenteront parce que la politique est maintenue sur une longue période. Théoriquement, les effets de la monnaie hélicoptère sont permanents et irréversibles car l’argent est donné aux consommateurs et ne peut être retiré par la banque centrale si le consommateur décide de déposer l’argent sur un compte d’épargne.
L’un des principaux risques liés à la monnaie hélicoptère est que cette politique puisse conduire à une dévaluation significative de la monnaie sur le marché international des changes. La dépréciation de la monnaie est principalement due à la création de davantage de monnaie.
Le QE, à son tour, fournit des capitaux aux institutions financières, favorisant en théorie une augmentation de la liquidité et des prêts au public, à mesure que les coûts d’emprunt diminuent grâce à davantage d’argent disponible. Théoriquement, l’utilisation de monnaie nouvellement imprimée pour acheter des titres augmentera la taille des réserves de la banque du montant des actifs achetés. Le QE vise à encourager les banques à offrir davantage de prêts aux consommateurs à des taux d’intérêt plus bas, afin de stimuler l’économie et d’augmenter les dépenses de consommation. Contrairement à la monnaie hélicoptère, les effets du QE peuvent être inversés en vendant des titres.
L’argent hélicoptère en action
Même si la monnaie hélicoptère est un outil peu orthodoxe pour promouvoir la croissance économique, cette politique prendra des formes moins extrêmes si d’autres outils économiques échouent. Le gouvernement ou la banque centrale pourrait déployer une forme de monnaie hélicoptère en dépensant de l’argent en réductions d’impôts, et la banque centrale déposerait ensuite l’argent sur un compte du Trésor.
Alternativement, le gouvernement peut émettre de nouvelles obligations que la banque centrale achètera et conservera, mais la banque centrale restituera les intérêts au gouvernement pour distribution au public. Ces formes de monnaie hélicoptère fourniraient donc de l’argent aux consommateurs et stimuleraient en théorie leurs dépenses de consommation.
