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DE GRANDES CHOSES
- Les prix de l’assurance dans le monde ont grimpé en flèche à mesure que le changement climatique aggrave les dommages causés par les catastrophes naturelles et que la reconstruction après une catastrophe devient plus coûteuse.
- Le changement climatique a exacerbé les problèmes de feux de brousse et de tempêtes en Australie. Le pays a accordé à ses citoyens des subventions pour reconstruire et améliorer leurs maisons, les rendant ainsi moins exposés aux inondations.
- L’année dernière, les assureurs canadiens ont connu une année record en raison des incendies de forêt et des inondations. Le pays participe à des accords et à des stratégies visant à réduire les émissions et à atténuer le changement climatique.
- Si les zones urbaines du Japon sont bien équipées pour faire face aux tremblements de terre et aux tsunamis, les zones rurales vieillissantes du pays ne sont pas soumises aux mêmes réglementations. C’est pourquoi de nombreuses zones rurales ont des maisons qui ne durent que 30 ans, ce qui rend la reconstruction moins coûteuse.
Les pays du monde entier ont connu une augmentation des catastrophes naturelles et des coûts d’assurance habitation, mais chacun a trouvé des solutions pour atténuer ce problème.
Les assureurs du monde entier ont dû s’adapter au changement climatique, qui a accru le nombre et l’intensité des catastrophes naturelles. De plus, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement causées par la pandémie de COVID-19 et l’inflation des matériaux de construction résidentielle qui en a résulté ont rendu plus coûteuse la reprise après des événements météorologiques extrêmes.
Voici comment ils ont relevé ce défi et pourraient offrir quelques leçons aux États-Unis.
| Augmentation de l’assurance par rapport à l’année précédente | Coût annuel moyen de l’assurance habitation ($ US) | Coûts dus aux catastrophes naturelles en 2024 | |
|---|---|---|---|
| USA | 9,10% | 2 522 $ | 211,3 milliards de dollars |
| Australie | 11,00% | 1 329,16 USD | 440 millions de dollars |
| Canada | 5,20% | 672 $ | 8,7 milliards de dollars |
| Japon | 3,20% | 191,25 $ | 22,39 milliards de dollars |
Soutient les objectifs du gouvernement australien
Contrairement aux États-Unis, l’Australie est également confrontée à une crise de l’assurance habitation. Le climat du pays s’est réchauffé au fil des années, ce qui a exacerbé le problème des incendies de forêt et accru l’intensité des tempêtes tropicales.
Le nombre de logements australiens « abordables », ou pour lesquels l’assurance coûterait plus de quatre semaines de revenu au ménage, a augmenté de 30 % en 2024 pour atteindre 1,61 million. Pire encore, les assureurs mondiaux ont répercuté les coûts des catastrophes naturelles ailleurs dans le monde sur les assurés australiens.
Pour résoudre certains de ces problèmes, le gouvernement australien a mis à la disposition des clients des subventions non seulement pour les aider aux réparations et à la reconstruction, mais également pour contribuer à réduire les coûts d’assurance.
Par exemple, en 2022, ils ont lancé une subvention Tornado Reinsurance Pool, qui couvre les coûts de réassurance des particuliers et des petites entreprises dans les zones touchées par les tornades. La réassurance permet aux assureurs de répartir les risques entre plusieurs sociétés, et pour les polices dans des secteurs sujets au risque, la réassurance est souvent le principal moteur de l’augmentation des prix des primes. Les États-Unis n’offrent pas de prestations de réassurance similaires.
Une autre subvention en Australie permet de financer des réparations et des reconstructions afin que les maisons soient moins susceptibles d’être inondées à l’avenir.
L’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA) fournit de l’argent et d’autres services aux Américains si des catastrophes naturelles endommagent leurs maisons ou d’autres objets personnels. Le président Donald Trump a récemment ordonné une révision de la FEMA pour améliorer « l’efficacité, les priorités et les capacités » du programme et a recommandé de l’éliminer complètement.
Le programme d’assurance à faible coût proposé par le Canada
L’année dernière a été la plus coûteuse jamais enregistrée pour les assureurs canadiens, la grêle, les inondations et les incendies de forêt ayant fait augmenter le nombre de sinistres payés.
De plus, l’inflation a rendu plus coûteuse la réparation des dommages causés par les catastrophes naturelles, une tendance qui ne risque pas de s’inverser. Les assureurs canadiens ont été confrontés à une augmentation de 115 % des réclamations pour dommages matériels et à une augmentation de 458 % des coûts de réparation depuis 2019, selon le Bureau d’assurance du Canada (BAC).
Pour aider ses résidents, le BAC prévoit lancer d’ici 2025 un programme d’assurance contre les inondations à faible coût pour les ménages canadiens vivant dans des zones à haut risque d’inondation. Les Américains peuvent trouver une assurance contre les inondations grâce au programme national d’assurance contre les inondations de la FEMA. Cependant, le programme a également connu des hausses de taux d’intérêt et ses réductions pourraient ne pas bénéficier aux bonnes personnes, selon l’agence indépendante et non partisane U.S. Government Accountability Office.
À l’instar du programme américain FEMA, le Canada a fourni plus de 9 milliards de dollars canadiens, soit près de 6,3 milliards de dollars, en aide financière dans le cadre de son Accord d’aide financière en cas de catastrophe aux provinces et territoires confrontés à des catastrophes à grande échelle. Cependant, les critiques affirment que le programme serait mieux utilisé comme source de financement pour la prévention des catastrophes.
Le Japon repense le logement pour rendre la reprise après sinistre moins chère et plus facile
Le tremblement de terre et le tsunami dévastateurs de 2011 au Japon ont causé d’énormes pertes en vies humaines et de graves dégâts matériels. Depuis lors, le pays a encore modernisé les habitations, rendant ainsi la reprise après sinistre moins coûteuse.
Des réglementations de construction strictes ont été mises en œuvre dans les zones urbaines du Japon pour garantir que ces villes puissent résister aux tremblements de terre majeurs. Toutefois, ces réglementations ne sont pas appliquées aux maisons traditionnelles des zones rurales. Cela rend les catastrophes naturelles plus destructrices, comme le tremblement de terre du Nouvel An 2024 dans la préfecture rurale d’Ishikawa, qui a détruit plus de 83 000 maisons.
Contrairement aux États-Unis, où les maisons anciennes sont recherchées pour leur qualité supérieure, les maisons anciennes au Japon sont souvent trop fragiles pour résister aux catastrophes naturelles. De plus, les primes d’assurance habitation dans les zones rurales où se trouvent des maisons anciennes sont nettement plus élevées que les primes d’assurance pour les maisons neuves.
Le Japon s’est adapté à cette situation grâce à sa culture unique du logement, où les nouvelles maisons ne durent que 30 ans. Ces bâtiments sont souvent moins chers à construire, ce qui rend leur reconstruction plus facile et moins coûteuse après une catastrophe naturelle.
Le gouvernement japonais fournit également une réassurance aux compagnies d’assurance privées en cas de tremblement de terre majeur. Cela empêche les assureurs de répercuter les coûts de réassurance sur leurs clients.
À titre de comparaison, le programme d’assurance contre les inondations soutenu par le gouvernement américain, le NFIP, dispose d’un programme de réassurance qui permet au gouvernement d’obtenir une réassurance auprès d’assureurs privés. En règle générale, l’ajout d’une réassurance auprès d’une société extérieure augmente les primes de ses clients.
