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Le commerce du carbone a lieu en réponse au Protocole de Kyoto. Adopté à Kyoto, au Japon, en décembre 1997, le Protocole de Kyoto appelle 38 économies industrialisées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre entre 2008 et 2012 à 5,2 % par rapport à 1990. Le carbone est un élément stocké dans les combustibles fossiles comme le charbon et le pétrole. Lorsque ces carburants sont brûlés, du dioxyde de carbone est libéré et agit comme un gaz à effet de serre.
Leçon principale
- Le commerce du carbone est l’échange de crédits qui permettent à une entreprise ou à une autre organisation d’émettre une certaine quantité de dioxyde de carbone.
- La valeur du carbone dépend de la capacité d’un pays à le stocker ou à empêcher son rejet dans l’atmosphère.
- Le débat sur le commerce du carbone est inévitable car il implique de trouver un compromis entre profit, équité et préoccupations écologiques.
- Le cadre mondial d’échange de carbone convenu lors du Sommet de Glasgow sur le changement climatique en 2021 définit les règles d’un marché d’échange de carbone unifié.
L’idée derrière le commerce du carbone est assez similaire à celle du commerce d’actions ou de matières premières sur le marché. Le carbone reçoit une valeur économique, permettant aux personnes, aux entreprises ou aux pays de l’échanger. Si un pays achète du carbone, il achète le droit de le brûler, et le pays qui vend le carbone renonce à ce droit. La valeur du carbone dépend de la capacité d’un pays à le stocker ou à empêcher son rejet dans l’atmosphère. (Mieux vous le stockez, plus vous pouvez le facturer cher.)
Les bases du commerce du carbone
Les marchés d’échange de droits d’émission de carbone facilitent l’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre. Les pays industrialisés, où la réduction des émissions est une tâche difficile, achètent des droits d’émission à d’autres pays dont les industries ne produisent pas beaucoup de ces gaz. Les marchés du carbone sont viables car l’objectif du Protocole de Kyoto est de réduire collectivement les émissions.
D’un côté, le commerce du carbone semble être une situation gagnant-gagnant : les émissions de gaz à effet de serre peuvent être réduites tandis que certains pays en récoltent des bénéfices économiques. D’un autre côté, les critiques de cette idée soutiennent que certains pays profitent du système commercial et entraînent des conséquences négatives. Même si le commerce du carbone peut avoir de la valeur, le débat sur ce type de marché est inévitable car il implique de trouver un compromis entre profit, équité et préoccupations écologiques.
Le cadre mondial d’échange de droits d’émission de carbone a été convenu lors du Sommet COP26 sur le changement climatique
Suite aux négociations réussies lors du Sommet sur le climat COP26 de Glasgow en 2021, le commerce mondial du carbone dispose désormais d’un cadre plus structuré que les pays peuvent suivre. Les règles convenues établissent des lignes directrices claires sur la manière dont les marchés du carbone fonctionneront dans le cadre d’accords bilatéraux entre pays et dans un marché supervisé par les Nations Unies.
En bref, les bases de l’accord tournent autour de la compensation des crédits carbone. Par exemple, les pays qui réduisent leurs émissions plus que prévu recevront des crédits qui pourront ensuite être vendus à des pays où la réduction des gaz à effet de serre coûte cher. L’accord vise à encourager les pays à investir davantage dans les initiatives et technologies d’atténuation du changement climatique, telles que la production de davantage d’énergie renouvelable, afin de créer des crédits qu’ils peuvent échanger.
Conseils
UN crédits carbone est une licence qui permet à l’entreprise qui la possède d’émettre une certaine quantité de dioxyde de carbone ou d’autres gaz à effet de serre. Un crédit carbone permet l’émission d’un volume équivalent à une tonne de dioxyde de carbone.
Les échanges de crédits carbone ont augmenté ces dernières années alors que le changement climatique continue de faire la une des journaux. Selon un rapport de McKinsey, la valeur du marché mondial du carbone a augmenté de 20 % en 2020, marquant la quatrième année consécutive de croissance. Certaines estimations évaluent la valeur d’un marché mondial unifié du carbone à 100 milliards de dollars.
Les entreprises parlent également davantage du carbone, car les investisseurs accordent de plus en plus d’importance à la gestion de l’environnement. Ils utilisent la comptabilité carbone pour mesurer leurs émissions et leur impact. L’analyse d’UBS des transcriptions des appels à résultats montre que le nombre de mentions du « carbone » et des termes associés au cours des trois dernières années a triplé pour atteindre environ 1 600 par trimestre.
