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Le juge Terry Green de la Cour supérieure du comté de Los Angeles a jugé qu’une loi californienne réglementant la diversité au sein des conseils d’administration des entreprises publiques violait la constitution de cet État, dans une décision rendue le 1er avril 2022. La loi s’applique aux sociétés ayant des bureaux de direction principaux dans cet État.
Le California House Bill 979 entre en vigueur en 2020. Il stipule qu’un nombre minimum de sièges au conseil d’administration, en fonction de la taille du conseil, doivent être occupés par des femmes et des membres de « communautés sous-représentées ». Cette décision faisait suite à un procès intenté par Judicial Watch, qui se décrit comme « une plateforme éducative conservatrice et non partisane qui promeut la transparence, la responsabilité et l’intégrité au sein du gouvernement, de la politique et de la loi ».
Leçon principale
- Une loi californienne exigeant un nombre minimum de femmes et de membres de « communautés sous-représentées » dans les conseils d’administration des entreprises a été abrogée.
- « Les tribunaux sont généralement hostiles aux quotas », observe un juriste.
- La question de savoir si cette décision fera l’objet d’un appel et son impact possible sur l’investissement ESG reste une question ouverte.
Sommaire du projet de loi 979
Toute entreprise qui respecte la loi doit avoir au moins une femme dirigeante. Un conseil d’administration composé de cinq administrateurs doit compter au moins deux femmes. Un conseil d’administration comptant six administrateurs ou plus doit compter au moins trois femmes.
Les « communautés sous-représentées » comprennent les personnes qui s’identifient comme noires, afro-américaines, hispaniques, latino-américaines, asiatiques, insulaires du Pacifique, amérindiennes, hawaïennes, natives de l’Alaska, gays, lesbiennes, bisexuelles ou transgenres. Les sociétés sont tenues par la loi d’avoir au moins une telle personne dans leur conseil d’administration. D’ici fin 2022, les conseils d’administration comptant cinq à huit membres devront compter au moins deux de ces personnes, tandis que les conseils d’administration comptant neuf membres ou plus devront en compter au moins trois.
costume
Judicial Watch a déposé une plainte le 2 octobre 2020 au nom de trois contribuables californiens. Il fait valoir que toute dépense de l’argent des contribuables ou tout financement financé par les contribuables pour l’AB 979 est illégale en vertu de la Constitution californienne. La requête en jugement sommaire déclare en partie : « La loi fait clairement une distinction entre les individus sur la base de la race ou de l’origine ethnique, de la préférence sexuelle et du statut transgenre, au cœur de l’interdiction de la clause d’égalité de protection. »
Les avocats de Judicial Watch ont fait valoir que la loi avait pour effet de « révéler des stéréotypes », en attribuant aux individus une « grande valeur en tant que citoyens » en fonction de leur appartenance à diverses catégories. Cela, affirment-ils, équivaut à appliquer au gouvernement des critères “interdits par l’histoire et la Constitution”.
Le président de Judicial Watch, Tom Fitton, a qualifié la loi de « l’une des attaques les plus flagrantes et les plus significatives de l’ère moderne contre les interdictions constitutionnelles contre la discrimination ». Il a ajouté : « Dans la décision d’aujourd’hui, le tribunal a confirmé la valeur fondamentale américaine d’une protection égale devant la loi. »
Quelle est la prochaine étape ?
On ne sait pas encore si la Californie fera appel de la décision du juge Green. Le gouverneur, le secrétaire d’État et le procureur général de Californie n’ont pas encore commenté.
Selon David A. Bell, coprésident de la gouvernance d’entreprise du cabinet d’avocats Fenwick & West, la décision n’était pas une surprise totale et la loi californienne sur la diversité des genres pourrait connaître un sort similaire. « Du point de vue des principes constitutionnels, les tribunaux sont généralement hostiles aux quotas », a-t-il observé. En effet, immédiatement après la promulgation du projet de loi 979, Revue nationale de droit prédit qu’il sera probablement contesté pour des raisons constitutionnelles et autres.
L’impact sur les principes d’investissement environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) reste actuellement une question ouverte.
