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Leçon principale
- Microsoft fait face à des accusations antitrust pour ses prétendues actions monopolistiques sur le marché des logiciels.
- L’entreprise est accusée d’avoir installé des programmes supplémentaires dans son système d’exploitation pour limiter la concurrence.
- Le procès de 1998 faisait suite à la guerre des navigateurs qui a conduit au déclin de Netscape lorsque Microsoft a cédé son navigateur gratuitement.
- Le juge président a initialement ordonné à Microsoft de se scinder en deux entités, mais cette décision a ensuite été annulée en appel.
- Dans le cadre d’un accord, Microsoft a accepté de partager son interface informatique avec d’autres sociétés, évitant ainsi une rupture.
Microsoft (MSFT) était l’une des sociétés de logiciels les plus prospères au monde dans les années 1980.
Le 18 mai 1998, le ministère de la Justice des États-Unis et les procureurs généraux de 20 États différents ont déposé des accusations antitrust contre Microsoft, afin de déterminer si l’inclusion de programmes supplémentaires dans le système d’exploitation de l’entreprise constituait un acte de monopole. Le procès a été intenté après la guerre des navigateurs qui a conduit à la disparition du principal concurrent de Microsoft, Netscape, lorsque Microsoft a commencé à distribuer gratuitement son logiciel de navigation.
Cette affaire affectera la concurrence et l’innovation dans l’industrie technologique. Le verdict et le règlement ultérieur ont d’importantes implications à long terme.
Informations rapides
Les lois antitrust s’appliquent à pratiquement tous les secteurs et à tous les niveaux d’activité. Les gouvernements les conçoivent pour garantir une concurrence équitable sur le marché. Ils interdisent de nombreuses pratiques commerciales restrictives, notamment la fixation des prix, les fusions anticoncurrentielles et les pratiques prédatrices destinées à acquérir ou à maintenir un pouvoir de monopole. En termes plus simples, les lois antitrust empêchent les entreprises de gagner de l’argent et d’augmenter leurs profits en jouant de façon sale.
Sans ces lois, les consommateurs n’auraient pas les choix qu’ils souhaitent et seraient obligés de payer des prix plus élevés pour obtenir les biens et services qu’ils demandent. Certaines entreprises peuvent tenter de contourner la loi pour tenter de se positionner en tant que leader du marché. Le gouvernement peut intervenir pour les empêcher d’établir un monopole, éliminant ainsi la concurrence.
Comment le procès antitrust de Microsoft a commencé
La présence croissante de Microsoft sur le marché des ordinateurs personnels a alarmé les autorités fédérales au début des années 1990. La Federal Trade Commission (FTC) a ouvert une enquête pour déterminer si Microsoft tentait de créer un monopole.
Bien que cette enquête soit terminée, le ministère américain de la Justice (DoJ) continue de travailler sur son procès antitrust contre Microsoft, qui a été déposé en mai 1998 auprès de 20 procureurs généraux d’État.
Le gouvernement accuse Microsoft de rendre difficile aux consommateurs d’installer des logiciels concurrents sur des ordinateurs fonctionnant sous Windows. S’il s’avère que Microsoft a rendu excessivement difficile aux consommateurs de désinstaller Internet Explorer et d’utiliser un navigateur concurrent, les actions de l’entreprise seraient considérées comme anticoncurrentielles.
L’affaire se termine par des allégations de fausses déclarations et de nombreuses distractions dans la salle d’audience. Un groupe d’experts économiques a même publié une lettre ouverte au président Bill Clinton dans les principaux journaux soutenant Microsoft, affirmant que les lois antitrust nuisent aux consommateurs ainsi qu’au succès des entreprises nationales dans la concurrence mondiale. Ils ont appelé les autorités à abandonner le protectionnisme promu par les lois antitrust.
Défis et controverses dans l’affaire Microsoft Antitrust
L’expérience ne s’est pas forcément déroulée sans heurts. En fait, le dossier du DoJ contre Microsoft a été semé d’embûches. Premièrement, on peut se demander si des accusations auraient dû être portées contre Microsoft en premier lieu. Microsoft affirme que ses concurrents sont jaloux de son succès.
Pendant ce temps, les défenseurs de Microsoft suggèrent que si l’entreprise doit être considérée comme un monopole, il est préférable qu’elle soit libre de toute coercition. Ils ont fait valoir que même avec des options comme Unix, Linux et Macintosh, les consommateurs préféraient toujours la commodité du produit Windows de Microsoft sur leurs ordinateurs. Windows n’est peut-être pas un produit supérieur, mais il peut fonctionner sur les ordinateurs portables Toshiba ou sur certains clones. La facilité d’installation et les autres logiciels inclus en ont fait la norme.
Décision de justice et implications pour Microsoft
Malgré un montage créatif de vidéos, de faits et d’e-mails, Microsoft a quand même perdu le procès. Le juge président, Thomas Penfield Jackson, a statué que Microsoft avait violé plusieurs articles du Sherman Antitrust Act, créé en 1890 pour interdire les monopoles et les cartels. Il a constaté que la position de Microsoft sur le marché créait un monopole qui menaçait non seulement la concurrence mais aussi l’innovation dans le secteur.
Jackson a également appelé Microsoft à diviser l’entreprise en deux et à créer deux entités distinctes appelées Baby Bills, du nom du fondateur de Microsoft, Bill Gates. Le système d’exploitation occupera la moitié de l’entreprise et la division logiciels, l’autre moitié.
Plainte juridique de Microsoft et conséquences
Microsoft a fait appel de cette décision. L’entreprise s’est opposée à l’avis du juge, invoquant un parti pris en faveur de l’accusation.
La Cour d’appel a annulé la décision de Jackson contre Microsoft. Au lieu de tenter de scinder l’entreprise, le ministère de la Justice a décidé de régler le problème avec Microsoft. Dans le cadre du règlement, le DoJ a abandonné sa demande de démantèlement de l’entreprise. En échange, Microsoft a accepté de partager l’interface informatique avec d’autres sociétés.
Développement du marché de Microsoft après le procès antitrust
Microsoft a vu sa part de marché imbattable érodée par une concurrence à l’ancienne. Mais les leçons tirées de cette affaire continuent de résonner. De nombreuses personnes se demandent désormais si engager des poursuites antitrust contre des monopoles non coercitifs n’est pas simplement une redondance coûteuse du travail que le libre marché peut accomplir gratuitement.
Conclusion
Le procès antitrust de 1998 contre Microsoft, intenté par le ministère américain de la Justice et 20 procureurs généraux des États, se demandait si l’inclusion de programmes supplémentaires dans le système d’exploitation de l’entreprise constituait un monopole.
Le juge Thomas Penfield Jackson a statué que Microsoft avait violé le Sherman Antitrust Act et a ordonné la scission de Microsoft en deux entités. Microsoft a fait appel et a gagné, ce qui a incité le ministère de la Justice à négocier un règlement dans lequel Microsoft restait intact et acceptait de partager son interface informatique avec ses concurrents.
Microsoft a perdu des parts de marché après le procès en raison de la concurrence. Cela soulève la question de savoir si le libre marché peut faire tomber les monopoles non coercitifs sans litiges antitrust.
